L’espérance
J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie
Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur.
Andrée Chedid
Transmis par Marie-Hélène Murat.
Poème publié dans l’anthologie
Une salve d’avenir. L’espoir, anthologie poétique,
parue chez Gallimard en mars 2004
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Bonjour à tous les ami e s
C'est avant ce we de Pâques que je voulais vous adresser quelques mots.
Bien que ce soit l'heure de la traversée obscure de la Passion du Christ, c'est dans une marche heureuse que je viens partager avec vous la joie de la résurrection en pensant à ce moment où vous serez tous réunis !
En attendant je vous partage ces quelques lignes trouvées aujourd’hui, d'un commentaire de la Parole du jour (méditation avec les Carmes) : "Nous avons à regarder en face les chaînes de notre cœur ; tout ce qui paralyse notre amour (inconditionnel) dans le quotidien, tout ce qui retient l'élan de notre confiance face à l'avenir personnel et communautaire. Nous tâtonnons, comme des aveugles dans notre propre vie de louange et de service...".
Ca fait réfléchir en tout cas et cela dit bien que nous avons besoin les uns des autres pour y voir plus clair.
Alors je penserai à vous tous pendant ce we de Pâques puisque ce sera bien le lieu du partage ; et je suis sûre que s’ouvriront des chemins heureux avec les ami e s, présents et absents, heureux d’être témoins de la résurrection du Christ ! Heureux que vous serez, ensemble, pour la fête de sa présence dans l'amitié et la fraternité de ce rassemblement.
Belle fête de Pâques, Bien fraternellement.
Monique Blanc
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Pendant le temps de Carême, certains d’entre nous ont entendu parler de “Takashi to Midori Nagai”. Kézako ? Est-ce une nouvelle recette de sushis ? Le cri des entrailles quand on se cogne le petit orteil dans l’angle de la porte ? Mieux que cela, c’est un couple japonais dont l’espérance et la foi ont inspiré tout un pays, au lendemain de l’explosion atomique sur Nagasaki. Passionnés par cette parole du Christ qui est aussi le thème de notre retraite de Triduum : “Je vous donne ma paix !” (Jn 14,27)
Tout a commencé un Vendredi Saint, lorsqu’un jeune étudiant en médecine, brillant dans son travail comme dans ses excès, a sonné à la porte d’une famille chrétienne pour trouver une chambre. Takashi était athée, mais il était aussi marqué par le mode de vie chrétien, qu’il voulait connaître sans se fatiguer avec des livres pieux… Il se surprit à accepter d’aller à la messe de Noël. Lorsque les 5000 chrétiens de la cathédrale de Nagasaki proclamèrent le Credo, notre jeune médecin fut troublé que “des gens ordinaires [puissent] prendre une position si peu compliquée en faveur de la bonté et de la vérité”... Dans cette cathédrale, dit-il, “j’ai senti quelqu’un proche de moi, que je ne connaissais pas encore”. Baptisé en juin 1934, à l’âge de 26 ans, il épousa la jeune fille de la maison, Midori, son soutien indéfectible et son grand amour.
Le 9 août 1945, lors de l’explosion atomique, Midori meurt. Lui est atteint de leucémie, mais décide d’emménager dans le “désert nucléaire”, champ de ruines et de cendres, dans une hutte qu’il appelle “Nyokodo” : “lieu où l’on aime les autres comme soi-même”. Il prie, à la mesure de ses forces : “quelle grâce de pouvoir prendre et offrir ses souffrances jusqu’au bout”. Il accueille aussi ceux qui doutent, écrit à ceux qui souffrent et encourage ceux qui reconstruisent. Plus de 20000 personnes assisteront à ses funérailles, en 1951. “Comme Jésus est le Fils unique de Dieu, Il est l’unique artisan de paix. Celui qui cherche Dieu trouve la paix. Et c’est parce qu’Il nous a donné sa paix que nous pouvons, grâce à Lui, porter la paix”.
Père Louis-Marie Ecomard
ND de l'Arc St André St Jérôme, Aix-en-Pce
Transmis par notre amie Marie-Hélène Murat
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Ces guerres qu'on tait
Parfois, derrière la colère, il faut voir la détresse.
" Chaque personne que vous rencontrez livre une bataille dont vous ne connaissez rien, soyez toujours gentil " -Robin Williams (1951-2014)
Quand vous rencontrez quelqu’un en colère face à vous, dites-vous qu’il est peut-être en train de mener une guerre dont il ne parle pas. Nous avons tous des guerres que l’on mène et qu’on tait. (Ambitions déçues, dépendances...)
Extrait de l'interview de Ben Mazué, auteur compositeur, sur France Inter, 25 mars 2025, pour son album "Famille".
Transmis par Martine Carlier
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"A chaque jour suffit sa peine. Il faut faire ce que l'on a à faire, et pour le reste se garder de se laisser contaminer par les innombrables petites angoisses, les milles petits soucis qui sont autant de motion de censure vis-à-vis de Dieu. Notre unique obligation morale, c'est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche jusqu'à ce que cette paix irradie vers les autres." Etty Hillesum
Transmis par Mireille Jattiot
Mars 2025
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" Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient"
Devise de l'émission "Carnets de Campagne"
Transmis par Martine
Janvier 2025
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La vraie force, c’est celle qui sait prendre soin de la fragilité. Être fort, ce n’est pas écraser les autres sous le poids de ses certitudes ou de ses ambitions. Être fort, c’est être capable de douceur dans un monde qui ne l’est pas. C’est accueillir le doute, le vide, le silence, et continuer d’avancer, sans jamais céder à l’amertume. La vraie force est invisible, elle se niche dans les gestes simples, dans les regards bienveillants, dans la patience des jours.
Christian Bobin
Transmis par Claire Cornet
Janvier 2025