Frères et Sœurs

Résister au nom de la Bible… et aujourd’hui ?

Les thèses de Pomeyrol ont fêté leurs 80 ans en septembre 2021.

Le contexte : « Quelques pasteurs et fidèles, réunis les 16 et 17 septembre 1941 pour rechercher ensemble ce que l'Église doit dire aujourd'hui au monde, ont rédigé les thèses de Pomeyrol. Ils les soumettent à l'Église réformée de France et en proposent l'étude aux réunions pastorales, aux conseils presbytéraux et aux synodes, demandant à Dieu qu'Il nous accorde la grâce de confesser notre foi. »

La Cimade naît en 1940 presqu’en même temps que les thèses de Pomeyrol, dans le même contexte historique d’urgence. Se les remémorer est un appel à renouveler nos engagements pour un monde plus humain.

Lire à ce lien le compte-rendu du colloque qui s’est tenu le 4 décembre 2021 : https://ahp.li/45cc2f1755125559a425.pdf

Quelle place pour l'Etranger dans nos religions et sociétés ?

C’est avec un grand plaisir que nous vous confirmons la reprise de nos rencontres d’échange et de partage entre les membres et sympathisants des communautés juive, chrétienne et musulmane de Salon de Provence.

La prochaine rencontre aura lieu le vendredi 25 février à 20 H 30 

Salle Galland - 256 avenue Paul Bourret à Salon de Provence

Rencontre autour du thème :

Quelle place pour l'Etranger dans nos religions et sociétés ?

 Point de vue de nos religions par les responsables religieux

  • Echange autour de questions / réponses
  • Temps de convivialité.

 Merci de diffuser cette invitation autour de vous.

Fraternellement

Pour l’équipe du Dialogue Inter Religieux à Salon

Jean Jacques

 
 
 
 

Ils ont levé la main pour tuer.

Ils ont levé la main pour tuer.

Et résonne la question : « Qu’as-tu fais de ton frère ? (Genèse 4,10) »

Ils s’appellent Arnaud, il était gendarme ; Jacques, il était prêtre ; Samuel, il était professeur ; ils étaient anonymes et fêtaient le 14 Juillet ; ils étaient anonymes et venaient se recueillir dans un lieu de prière ; ils étaient …

Quelle est la force qui fait lever le bras et la main pour vouloir prendre la vie, la blesser, la faire pleurer, la désespérer ?

 

Vous êtes nombreux à écrire pour dire la solidarité, pour dire la fraternité. Merci beaucoup.

Vous avez raison il n’y a pas d’autre chemin que celui de la fraternité nourrie par la capacité d’aimer.

Nous pensons aux familles et aux proches de ces personnes fauchées dans leur élan de vie. 

Vous avez raison, avec ces crimes c’est notre humanité qui est atteinte… et résonne la question lancinante : « Qu’as-tu fais de ton frère ? »

Nous allons fêter Toussaint.

Non pas pour mettre en avant des êtres supérieurs. Mais pour nous redire que la sainteté c’est la capacité de donner la vie, particulièrement dans les moments difficiles, dans les moments de souffrance.

Les saints ce sont des personnes qui vivent pleinement leur humanité même si elle est remplie de fragilité. Des personnes qui vivent leur humanité… divinement !

Chaque femme, chaque homme, quel qu’il soit, est porteur de vie. Chaque femme, chaque homme, quel qu’il soit, a pour vocation de donner la vie, d’élever la vie. Telle est notre foi.

Au jour de Toussaint nous lisons l’Evangile de Matthieu au chapitre 5 : « Heureux les pauvres de cœur..., Heureux ceux qui pleurent…, Heureux les doux…, Heureux ceux qui ont faim et soif de justice…, Heureux les miséricordieux…, Heureux les cœurs purs…, Heureux les artisans de paix… »

Ce serait donc cela qui remplit l’humanité des Saints !

Alors toutes ces personnes nous rappellent que nous sommes, nous aussi, en capacité de mettre en route cette humanité porteuse de vie.

Les Saints et les prophètes ont un regard bienveillant qui aperçoit les signes de vie. Ils cultivent le cœur des humains afin de permettre à ces signes d’éclore.

Grâce à nos rencontres, à l’amitié qui est née entre nous sur les chemins de la rencontre et du dialogue, nous sommes et nous serons actifs, attentifs, humains, fraternels, en dialogue, afin de rendre nos différences fructueuses et de nous permettre mutuellement d’élever la vie.

Alors parfois, oui, nous sommes et serons comme ce père qui attend son fils (Evangile de Luc 15, 11-31). Nous attendrons, qui un fils, qui un frère… les yeux usés par ce temps long de l’attente inquiète, par les larmes, par cet horizon qui tarde à remplir notre espérance de la fraternité.

Et devant nos déceptions, nos désespérances, aujourd’hui et demain, reprenons les mots de la prière de Christian de Chergé formulée après la visite au monastère de Tibhirine des islamistes algériens qu’il appelait les « frères de la montagne » :

"Je ne peux pas demander au bon Dieu : "Tue-le !"... Pas possible !

Alors ma prière est venue : "Désarme-le, désarme-les !" Ça, j'ai le droit de le demander.

Et puis après, je me suis dit : "Est-ce que j'ai le droit de demander : "Désarme-le !", si je ne commence pas par dire : "Désarme-moi et désarme-nous en communauté !"

Et, en fait, oui, c'est ma prière quotidienne, je vous la confie tout simplement ; tous les soirs, je dis : "Désarme-moi, désarme-nous, désarme-les ! ”

Christian de Chergé, "L'invincible Espérance" 1997 Éditions Bayard.

 

Equipe dialogue interreligieux Diocèse d’Aix et Arles

Jean-Yves Constantin

31 octobre 2020

 

Deux textes sur l'actualité

 

"Le désir de loi face à la loi du désir." par Frédéric Ménager

https://ahp.li/0d61b5faaee02f20aa1d.pdf

 

"Des caricatures à l'école" par Dominique Chivot

https://ahp.li/19079f9d91a5ccbb1110.docx

Message d'un groupe d'imams et de prêtres de Marseille.

Nous sommes un groupe amical constitué d'imams et de prêtres de Marseille, auxquels s'ajoutent une croyante musulmane et une religieuse catholique. De manière régulière, depuis 10 ans, nous nous rencontrons pour échanger, partager et approfondir ensemble par l'écoute, la réflexion, le questionnement des éléments de notre foi, de notre culture, des faits de société.

Nous sommes convaincus que nous appartenons à la même humanité, que nous sommes des êtres de relation et que nos origines, nos opinions, nos courants politiques et nos religions sont des lieux de découvertes et d'enrichissement mutuels. 

Comme l'ensemble de la communauté nationale française, nous sommes profondément choqués par l'horrible assassinat dont a été victime Monsieur Samuel Paty, professeur d'histoire du Collège de Conflans Sainte Honorine. Cet assassinat lâche et abject d’un enseignant porte atteinte à des principes fondamentaux de la République comme la liberté d’expression, la liberté de conscience, la laïcité. Nous sommes profondément convaincus du bien-fondé de ces principes. Nous voulons exprimer notre soutien à la famille de Monsieur Samuel Paty, à ses proches et à tous les personnels de l’Éducation Nationale. Nous reconnaissons l'importance de leur travail.

Notre groupe est modeste mais il est un signe parmi d'autres que c'est dans le dialogue mené avec franchise et respect que les ignorances, les amalgames, les préjugés reculeront et laisseront davantage place à un vivre ensemble plus pacifié et plus fraternel. L'ouvrage est devant nous et il a besoin de chacun.

Plus que jamais parlons ensemble, comme citoyens et comme croyants, du civisme, de laïcité, du fait religieux, de la place des religions, de la violence, du terrorisme, dans le débat public et dans tous les lieux d’éducation de jeunes, y compris, sur invitation, dans les établissements scolaires publics et privés. Ce n'est qu'en mettant des mots que l'on fera reculer l’ignorance et le barbarisme.

Nous sommes inquiets du climat qui s’alourdit dans notre pays et cible les musulmans et leurs structures qui travaillent dans un cadre républicain.

Nous sommes disponibles pour toute initiative qui nous conduirait à témoigner ensemble, avec des croyants des autres traditions religieuses et des agnostiques, de ce qui nous pousse à servir la devise républicaine dans ses trois dimensions « liberté, égalité, fraternité ».

Nous ne voulons pas céder à la peur ou à la division.

Nous avons décidé de vivre ensemble, unis dans la fraternité et unis dans le défi et le bienfait d’accueillir nos diversités.

 

Marseille, le 21 octobre 2020

 

 

Messieurs Azzedine Aïnouche, Farid Bourouba, Salim Bouzred, Haroun Derbal,Nassurdine Haïdari, Mohsen Ngazou, Abdessalem Souiki, Madame Saïda Driouiche.

Pères Thierry Alfano, Jean-Louis Barrain, Philippe Barrucand, Martin Durin, Jean Lahondès,

Jean-Pol Lejeune, Laurent Notareschi, Christophe Roucou, sœur Christine Pousset.

 

 

Commentaires

08.10 | 11:43

Verhelst «  quand je suis faible je suis fort «  Debout dans l’épreuve

08.10 | 11:41

Lire le témoignage très frappant et émouvant de Thierry Verhelst atteint de sla qui vit ce chemin de maladie et de dépendance comme un chemin de transcendance.

01.10 | 05:38

Le pire ,comme l'a dit Anne Sinclair à propos d'elle-même et de DSK ,c'est que ces affaires soient portées sur la place publique et hyper médiatisées

22.08 | 05:09

Merci pour ces messages de l'été. Ils me rejoignent en Corrèze où je suis venue visiter ma sœur aînée 90 ans, veuve récemment...Noël 2021.