Que reste-t-il de la Sainte Russie ? Le chant d’un pope au milieu des ruines, à la fin d’une liturgie somptueuse et interminable ? Une tradition
prisonnière du ritualisme, insensible au sort d’un peuple frère ?
En ces jours de guerre et de fureur, nous avons vu resurgir les vieilles tentations du pouvoir, les démons du
nationalisme et de l’allégeance au Tsar en place. Incrédules, nous avons assisté au déchirement de l’Orthodoxie, entre Russes et Ukrainiens, appartenant au même patriarcat.
Vieille
tentation en effet que celle du « phylétisme », qui fut condamné au synode de Constantinople de 1872.
Vieille tentation, qui identifie l’Orthodoxie à une ethnie
et qui réapparaît aux moments les plus sombres de l’histoire, ainsi que nous le raconte Pietro Pisarra dans ce reportage d’il y a vingt-deux ans (Poutine était déjà
au pouvoir). Un voyage qui commence en France, à Sainte-Geneviève-des-bois, dans l’Essonne, à côté de la Maison russe, dernière datcha de la cour impériale.
A lire ici, sur le site de St Merry :
https://saintmerry-hors-les-murs.com/2022/03/20/licone-brisee/
Photo : Andreï
Roublev, Saint Michel archange,
Déisis de la Dormition de Zvenigorod, 1420,
Galerie Tretiakov, Moscou.