Entretien avec Leonardo BOFF
1. Comment avez-vous perçu la démission de Benoît
XVI ?
Dès le début, je me suis inquiété pour lui, parce que je le connaissais comme une personne timide, et je me demandais combien cela
avait dû être difficile pour lui de saluer le peuple, de serrer les gens dans ses bras, d’embrasser des enfants. J’étais persuadé qu’un jour, suite à un affaiblissement de ses forces physiques et une diminution
de sa vigueur mentale, il annoncerait sa démission. Bien qu’il fût un pape autoritaire, il n’était pas attaché à la charge de cette fonction. J’ai été soulagé car l’Eglise n’avait
pas de chef spirituel apportant espérance et courage. Il nous faut un autre genre de pape, davantage un pasteur qu’un enseignant, non pas un homme de l’Eglise institutionnelle mais un représentant de Jésus qui disait « celui
qui vient à moi, je ne le rejetterai pas » (Jean 6,37 ), qu’il soit un homosexuel, une prostituée ou un transsexuel.
Leonardo Boff – 16.02.2013
Théologien et
écrivain
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