Dimanche 29 juillet
Second livre des Rois 4,42-44
Psaume 144
Lettre aux Éphésiens 4,1-6
Jean
6, 1-15
La voila !
Elle est là.
La Faim, la grande Faim des hommes.
Pas seulement celle qui demande à être comblée après
avoir été rassasiée,
celle des formules du genre :
« l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole… »
Ou encore « la faim spirituelle, de liberté de
justice… ».
Non !
Là c’est d’abord la faim de ceux qui ont faim de pain,
le premier langage de la faim d’exister.
De cette faim qui
vous fait comprendre que nourrir c’est aimer,
ne pas être nourri c’est ne pas être aimé.
Je ne peux pas me nourrir moi-même.
Je me nourris, toujours, de ce
qui vient de l’autre,
du pain de la boulangère,
du fruit de l’agriculteur,
du travail de l’autre.
Le pire est le manque de faim, cette terrible inappétence
qui fait
qu’on écoute la parole de feu et de vie
tranquillement assis à l’ombre du verdict de mort
qu’on prononce avec plus ou moins d’honnêteté sur soi même et le monde
Un jour Jésus dira
« donnez leur vous-mêmes à manger »
(Matthieu 14,16)
et un soir, après avoir pour la dernière fois distribué du pain,
il dira :
« Faites cela en mémoire de moi ».
Seigneur voici ma vie, fais en ce que tu veux, et que partout où tu m’envoies,
heureux ou accablé, malade ou bien portant,
pauvre ou comblé,
fais-en du pain pour ceux que tu me donnes.
Seigneur Jésus, voici ma vie,
donne moi seulement mes frères que je te les rende.
Angelo
Gianfrancesco